FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM
LESBIEN ET FÉMINISTE DE PARIS

Quand les lesbiennes se font du cinéma

du 27 au 30 octobre 2006

  Archives 2006

Bilan du 18e Festival 2006

Après une année 2005 difficile, les comptes de l'association font apparaître un excédent de 2 896 € en 2006. 1 686 adhésions, c'est plus que l'année précédente (+12%) malgré un festival raccourci d'une journée. Côté entrées, nous enregistrons une baisse du chiffre global (5 656, soit 11%) parce que le nombre de séances a diminué, tandis que l'affluence à chaque séance a été supérieure (record battu le samedi à 20h avec 922 entrées pour Loving Annabelle). La moyenne par séance s'établit à 396 entrées au Trianon et 64 à la Halle Saint-Pierre, hors débats (respectivement 243 et 51 en 2005). En moyenne, les adhérentes ont donc vu moins de films chacune (3,4 contre 4,2 en 2005). 201 d'entre elles ont eu recours aux préventes et 175 ont choisi le pass qui leur a permis de voir 10,5 séances en moyenne.

Bilan Cineffable 2006 - Comptes

78 films ont été projetés, provenant de 16 pays dont 10 films francophones et 11 longs métrages de plus de 60 minutes.
Les séances les plus attractives ont d'abord concerné les longs métrages de fiction : Loving Annabelle, l'ouverture avec le concert de Nawal et la projection de The Journey, Sévigné, Both mais aussi la séance de courts L'amour dans tous ses états. À la Halle Saint-Pierre, la salle était comble pour les courts métrages sud-africains, la reprise de The Journey et Unveiled. Une vingtaine de réalisatrices sont venues présenter leurs films et rencontrer les festivalières.
Comme les années précédentes, tous les films en langues étrangères ont été sous-titrés par les traductrices bénévoles et 2006 a vu le développement de l'accueil des femmes sourdes et malentendantes avec le sous-titrage des films francophones et la présence d'interprètes en langue des signes pour la présentation des séances. Cet effort n'a pas toujours été bien compris et des rires incongrus ont parfois fusé de la part des spectatrices entendantes à la lecture des sous-titres spécifiques aux films en français.

Le 18e festival a ouvert grand ses portes aux artistes plasticiennes, avec deux expositions. La première présentait les œuvres de dix artistes (peinture, gravure, photo, sculpture et créations composites) réparties entre l'espace mezzanine et le jardin d'hiver (invitée d'honneur Yeva) tandis que d'autres lieux du festival (cafétéria, espace stands, toilettes) étaient investis par 11 artistes internationales dans le cadre du concept F-Space. Des œuvres d'avant-garde, parfois provocatrices, qui interpellaient le public afin de nourrir les discussions informelles et d'enrichir le débat « femme(s) & Art contemporain ». À l'issue de l'atelier slam du dimanche après-midi, animé par le collectif Slam Ô féminin, les participantes se sont produites en ouverture de la séance de clôture.

D'un point de vue financier, la hausse des recettes résultant d'une meilleure fréquentation s'accompagne d'une baisse des dépenses consécutive aux effets combinés de la durée moindre du festival et des efforts d'économies réalisés par toutes les commissions. L'organisation du festival sur 3 jours et une soirée a permis de réduire les dépenses consacrées au lieu (-7%), malgré la hausse relative du coût de location du Trianon (même tarif pour une journée de moins) et de l'équipement technique (+9%). Les économies les plus importantes ont été réalisées en programmation (-40%), après une hausse très forte en 2005. Cette année, le choix avait été fait de ne pas présenter de films en copie 35mm, ce qui a permis d'économiser sur les frais de transport. Les dépenses d'impression du catalogue ont également été réduites (-15%) du fait d'une meilleure estimation du tirage nécessaire. Les frais de communication diminuent également (-18%) en raison du recours plus important aux outils dématérialisés (messagerie et internet). Le travail remarquable des bénévoles de la commission restauration, ajouté à l'affluence en hausse, ont permis de faire nettement progresser le bénéfice de la cafétéria, tout en maintenant des prix de vente très raisonnables.

Une soirée dansante a de nouveau été organisée à La Loco en 2006 mais son résultat (299 entrées) s'est révélé insuffisant pour équilibrer le budget engagé. L'explication probable en est son organisation le vendredi soir, correspondant à l'ouverture du festival. Les trois soirées au Tango des 26 mars, 11 juin et 26 novembre restent bénéficiaires, avec toujours plus de succès et une image maintenant solidement établie. Le festival Best of Mixte avancé au mois de mai est déficitaire pour la quatrième année consécutive. Malgré la baisse des coûts de location du matériel vidéo et l'organisation d'une nuit spéciale pour son dixième anniversaire (« Gouine Night is Falling »), le BOM n'a pas rassemblé suffisamment de spectateurs (488 entrées, soit - 4,7%) pour rentabiliser les dépenses de location et d'acheminement des films. La sortie rapide des longs métrages de fiction en DVD rend difficile la sélection de films d'appel pour cet événement (cf. édito p. 1).

Les dépenses de fonctionnement, hors incidence des exercices antérieurs, restent stables. La subvention accordée par la ville de Paris (10 000 euros, comme en 2005) a été affectée à l'apurement du déficit antérieur, au maintien de tarifs faibles pour les tickets d'entrées aux séances, à la distribution gratuite du catalogue aux adhérentes, à la prise en charge de l'adhésion des réalisatrices présentes et à divers petits équipements.

Le succès du 18e festival contribue au rétablissement de l'équilibre financier de l'association, en dépit de la fréquentation décevante lors du Best Of Mixte de mai. Ce résultat est porteur d'une dynamique positive au sein de l'équipe largement renouvelée en 2006. Toutefois, l'augmentation annoncée du tarif de location du théâtre Trianon nous conduit à rester vigilantes quant à la maîtrise des coûts.

L'année 2007 sera marquée par le retour à la durée traditionnelle du festival Quand les lesbiennes se font du cinéma (du 31 octobre au 4 novembre 2007) et par l'abandon du festival Best Of Mixte, au profit d'événements en co-organisation avec des partenaires associatifs. La poursuite des efforts en matière de communication reste nécessaire pour assurer la pérennité des événements organisés par l'association, ainsi que le renforcement de la commission restauration. Cette année encore, nous avons reconduit notre demande de subvention à la Mairie de Paris afin de maintenir des tarifs accessibles malgré les hausses de coût.

Partenaires 2006

360°
La Dixième Muse
Dollhouse
Mairie de Paris
n.paradoxa
Les petits matins bleus
Pink TV
Association Plastica
Radio Nova
Solidarité internationale LGBT
Têtu
Librairie Violette and Co